Laura Laufer est l'auteur du livre Jacques Tati ou le temps des loisirs, publié aux Editions de l'If.

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Ernst LUBITSCH, entretien avec N.T Binh- Claude CHABROL





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TOUT LUBITSCH !

- Mise en ligne le 1er septembre 2010 :
Rétrospective Lubitsch, 25 août-10 octobre 2010 -Cinémathèque française, 51, rue de Bercy. 75012 Paris- 01 71 19 33 33. www.cinematheque.fr
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Autres hommages à Paris
- Lubitsch à La Filmothèque du Quartier Latin avec un pur joyau, La Veuve Joyeuse, et à partir du mercredi 8 septembre, quatre grands films L’éventail de Lady Windemere, Une heure près de toi, Haute Pègre, Ninotchka, en alternance avec La Veuve Joyeuse réédité en copie neuve.
A partir du 6 octobre, la salle présentera en réédition exclusive et copie neuve la dernière oeuvre du grand cinéaste, La dame au manteau d’Hermine (co -réal. O. Preminger) distribution Swashbuckler Films. www.lafilmotheque.fr.

- A l’Action Christine, 4 films en copies neuves :La folle ingénue (Cluny Brown), Le ciel peut attendre, La huitième femme de Barbe Bleue, The shop around the corner.
[www.actioncinemas.com]
www.actioncinemas.com-

- Ci-dessous, entretien avec N.T Binh (auteur de Lubitsch, éd.Rivages avec C.Viviani, 1991.) : montez le son pour une meilleure écoute.

Enfin sur Cinécinema Classic, Jean- Jacques Bernard co-réalisateur avec NT Binh de Lubitsch le Patron propose un cycle Lubitsch.

- Lubitsch fut d’abord acteur. Sumurun 1920 , réal. Ernst Lubitsch avec Ernst Lubitsch, Pola Negri, Paul Wegener :

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- Concision et puissance du comique dans ce superbe court métrage de Lubitsch exemplaire de son sens de l’ellipse et de la dérision. Voyez- ici ce que beaucoup d’entre vous désirent et n’ont jamais osé faire ! Charles Laughton joue The Clerk, sketch de If I had a million 1932 :






"J’ai dit, à mes débuts, qu’il ne fallait pas plus de quatre heures – et encore, quand on n’est pas doué – pour apprendre la mise en scène, et je le pense toujours. Il suffit de quatre heures pour apprendre ce qui est nécessaire : à quoi correspondent les objectifs, la petite grammaire sur la direction des regards, comment réaliser les mouvements d’appareil, la profondeur de champ.
… Le seul dont on pouvait dire qu’il était technicien hors pair, car c’est par sa technique qu’il donnait le ton, c’est Ernst Lubitsch. C’est une technique très particulière, qui excluait beaucoup de choses, mais qui en revanche raffinait énormément sur d’autres. Lubitsch a réussi uniquement par la manière dont il tournait, c’est-à-dire par la forme, à exprimer non pas une philosophie, mais une « touche », une tournure d’esprit
."
- Claude CHABROL-

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En juin dernier Arte saluait Chabrol pour ses 80 ans

MERCI POUR LE CINEMA !

Je garde un souvenir ému de ses premiers films Le Beau Serge, Les cousins tous deux excellents et j’ai revu il y a quelques mois avec délectation Les godelureaux dont la scène d’orgie, tournée il est vrai un an après La dolce Vita, reste absolument formidable !

Après la mort de François Truffaut en 1984, la disparition d’Eric Rohmer il y a peu et maintenant celle de Claude Chabrol laisse un grand vide dans la génération de La Nouvelle Vague, celle là même par laquelle je vins à aimer le cinéma.

Chabrol, je me faisais toujours une joie de découvrir le dernier crû de ses films. Certains millésimes étaient grands comme La cérémonie ou Le boucher, d’autres excellents Betty, d’autres moins bons, voire même mauvais, comme il le reconnaissait lui même en en riant.

La lecture des textes des Cahiers du cinéma que je combinais alors à celle de L’histoire du cinéma par René Jeanne-Charles Ford et du Panorama général du cinéma de Georges Sadoul a constitué ma première école de cinéma, avant ma rencontre avec Henri Langlois. Ces livres se trouvaient dans la bibliothèque du Lycée de Provins, où j’étais pensionnaire, et me servaient à préparer les séances du ciné-club que j’animais de 1966 à 1968. C’est donc à travers les Cahiers que je découvris d’abord la signature de Chabrol.

J’allais voir ses films peu après. A leur propos, on a souvent cité Balzac mais l’écrivain était fédérateur de toute la Nouvelle Vague.
Chabrol savait concocter de ténébreuses affaires et les meilleures se dégustaient avec plaisir. Son cinéma plantait le couteau dans le charme discret de la bourgeoisie de province avec toute la saveur de l’intelligence. Récits tranchants, saignants, acides, contés souvent avec une jubilation féroce.

Sa faconde populaire donnait l’illusion que l’homme était superficiel or ses meilleurs films possèdent de la profondeur, du mystère et de la beauté et un fort impact émotionnel créé aussi par les superbes musiques de Pierre Jansen, puis de Mathieu Chabrol. Les acteurs y sont bons parce que Chabrol savait les choisir pour ce qu’ils savaient offrir de meilleur à leur personnage, preuve absolue de l’amour et de la confiance qu’il leur portait en digne héritier de Jean Renoir. On cite beaucoup Alfred Hitchcock à son propos, mais c’est avant tout de Fritz Lang qu’il a retenu les leçons d’un cinéma pensé par une architecture rigoureuse mais aussi, je le crois, de Luis Buñuel pour l’excellence de son regard d’entomologiste. De ces maîtres, Chabrol avait hérité une éthique devenue, par sa propre vision du monde, une esthétique au style très personnel et reconnaissable.

Il y a peu de temps, des amis me faisaient goûter un excellent verre de Côte d’Auxerre. Et bien, j’ai dégusté les films de Chabrol de la même manière. Mon plus grand regret est certainement de n’avoir jamais eu l’occasion de me trouver à sa table.
En tout cas, il nous reste ses films, à la santé desquels je lève le meilleur des verres.

©-16 septembre 2010. Laura Laufer

- Ecoutez la chanson sur Lubitsch : copier pour votre moteur de recherche : YouTube - Yacht Club Boys - The super special picture of the year .www.youtube.com/watch?v=w99jdB3BH88
- Int:Charles Adler, George Kelly, James V. Kern (vocs), Billy Mann (vn, voc), clarinette. Benny Goodman. Album Columbia master 152691-1. Chants yiddish et populaires américains. New York, 16 January 1934

Savourez cet extrait d’une petite perle de Lubitsch, La Princesse aux huîtres film allemand de 1919 avec Victor Janson, Ossi Oswalda, Harry Liedtke. Contagieux !

- Voici l’analyse de Sérénade à trois, 1933 par Jacqueline Nacache, auteur de Lubitsch . Ed. Edilig 1987.


Cours de cinéma : "Sérénade à trois" par Jacqueline Nacache
envoyé par forumdesimages. -

- Lubitsch vu par Joseph Mac Bride qui a rassemblé les copies de cette intégrale des oeuvres conservées.

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FILMOGRAPHIE COMPLETE

- Période allemande

Ernst Lubitsch est d’abord acteur puis réalisateur.

* 1913 : Meyer auf der Alm de Max Bahr, avec E.L., Sophie Pagay (perdu)
* 1913 : Die ideale Gattin (réalisateur inconnu), avec Lyda Salmonova, Grete Berger, E.L., Paul Biensfelt (perdu)
* 1914 : Die Firma heiratet de Carl Wilhelm, avec E.L., Victor Arnold (perdu)
* 1914 : Bedingung : keine Familie ! de Stellan Rye, avec Hans Wassmann, Albert Paulig, Emil Albes, E.L. (perdu)
* 1914 : Der Stolz der Firma de Carl Wilhelm, avec E.L., Martha Kriwitz, Victor Arnold, Albert Paulig Hans Wassmann, Albert Paulig, Emil Albes
* 1914 : Fräulein Piccolo de Franz Hoffer, avec Doris Weixler, Franz Schweiger, Alice Hechy, E.L., Max Lehmann
* 1914 : Fräulein Seifenschaum de et avec E.L. (perdu)
* 1914 : Meyer als Soldat avec E.L. (participation douteuse, perdu)
* 1915 : Aufs Eis geführt de E.L., avec E.L., Albert Paulig (perdu)
* 1915 : Arme Marie de Max Mack, avec Hanni Weisse, E.L., Friedrich Zelnik, Felix Basch (perdu)
* 1915 : Zucker und Zimt d’Ernst Matray et E.L., avec Ernst Matray, E.L., Helene Voss, Felix Basch (perdu)
* 1915 : Blindekuh de E.L., avec E.L., Resl Orla (perdu)
* 1915 : Ein verliebter Racker de Franz Hofer, avec Doris Weixler, E.L. (perdu)
* 1915 : Robert und Bertram ou Die Lustigen Vagabunden de Max Mack, avec Ferdinand Bonn, Eugen Burg, Wilhelm Diegelmann, E.L.
* 1915 : Sein einziger Patient ou Der erste Patient de E.L., avec E.L., Johanna Ewald (perdu)
* 1915 : Der Kraftmeyer (ou Der Kraftmeier) de et avec E.L. (perdu)
* 1915 : Der letzte Anzug de et avec E.L. (perdu)
* 1915 : Der schwarze Moritz de Georg Jacoby, avec E.L., Erna Alberty, Margarete Kupfer (perdu)
* 1916 : Wie ich ermordet wurde de Louis Ralph, avec E.L. (participation douteuse, perdu)
* 1916 : Als ich tot war (ou Wo ist mein Schatz ?) de et avec E.L.
* 1916 : Doktor Satansohn d’Edmund Edel, avec E.L., Hans Felix, Yo Larte

(À partir de là, E.L. est réalisateur de tous les films, sauf mention particulière)

* 1916 : Schuhpalast Pinkus avec Hans Felix, Yo Larte
* 1916 : Der gemischte Frauenchor avec E.L. (perdu)
* 1916 : Das schönste Geschenk avec E.L. (perdu)
* 1916 : Der GmbH-Tenor avec E.L., Ossi Oswalda, Victor Janson (perdu)
* 1916 : Leutnant auf Befehl avec Harry Liedtke], E.L., Ossi Oswalda, Victor Janson (perdu)
* 1916 : Keiner von beiden (perdu)
* 1917 : Die neue Nase (ou Seine neue Nase), avec E.L. (perdu)
* 1917 : Käsekönig Holländer, avec E.L. (perdu)
* 1917 : Der Blusenkönig, avec E.L., Käte Dorsch, Guido Herzfeld (fragments)
* 1917 : Ossis Tagebuch, avec Ossi Oswalda, Hermann Thimmig (perdu)
* 1917 : Wenn vier dasselbe tun, avec Emil Jannings, Ossi Oswalda, Margarete Kupfer, Fritz Schulz, Victor Janson
* 1917 : Hans Trutz im Schlaraffenland de Paul Wegener, avec Paul Wegener, Lyda Salmonova, Wilhelm Diegelmann, E.L. (perdu)
* 1917 : Das fidele Gefängnis (ou Ein fideles Gefängnis), avec Harry Liedtke, Kitty Dewall, Agda Nilsson, Emil Jannings, d’après l’opérette La Chauve-Souris de Johann Strauss
* 1918 : Prinz Sami, avec E.L., Ossi Oswalda, Wilhelm Diegelmann, Margarete Kupfer (perdu)
* 1918 : Der Fall Rosentopf, avec Ferry Sikla, Margarete Kupfer, E.L. (perdu)
* 1918 : Das Mädel vom Ballett, avec Ossi Oswalda, Ferry Sikla, Harry Liedtke, Julietta Brandt, Victor Janson, Reinhold Schünzel (perdu)
* 1918 : Ich möchte kein Mann sein, avec Ferry Sikla, Ossi Oswalda, Margarete Kupfer, Victor Janson
* 1918 : Les Yeux de la momie (Die Augen der Mumie Ma), avec Pola Negri, Emil Jannings, Harry Liedtke
* 1918 : Carmen, avec Pola Negri, Harry Liedtke, Leopold von Ledebour (d’après Mérimée et Bizet)
* 1918 : Mania (1918), avec Pola Negri (perdu)
* 1918 : Meyer aus Berlin, avec E.L., Ethel Orff, Heinz Lanzmann
* 1919 : Meine Frau die Filmschauspielerin, avec Ossi Oswalda, Victor Janson (perdu)
* 1919 : La Princesse aux huîtres (Die Austernprinzessin) avec Victor Janson, Ossi Oswalda, Harry Liedtke
* 1919 : Rausch, avec Asta Nielsen, Alfred Abel, Carl Meinhard (perdu)
* 1919 : La Du Barry (Madame Du Barry), avec Pola Negri, Emil Jannings, Harry Liedtke
* 1919 : Der Lustige Ehemann avec Victor Janson (perdu)
* 1919 : La Poupée (Die Puppe) avec Josefine Dora, Victor Janson, Marga Köhler
* 1920 : Die Wohnungsnot avec Ossi Oswalda, Marga Köhler, Victor Janson (participation douteuse, perdu)
* 1920 : Les Filles de Kohlhiesel (Kohlhiesels Töchter) avec Jakob Tiedtke, Henny Porten
* 1920 : Romeo und Julia im Schnee avec Paul Biensfeldt, Josefine Dora, Julius Falkenstein
* 1920 : Sumurun avec E.L., Pola Negri, Paul Wegener
* 1920 : Anna Boleyn avec Henny Porten, Emil Jannings, Paul Hartmann
* 1921 : La Chatte des montagnes (Die Bergkatze) avec Pola Negri, Victor Janson, Paul Heidemann, Wilhelm Diegelmann
* 1922 : La Femme du pharaon (Das Weib des Pharao) avec Emil Jannings, Harry Liedtke, Dagny Servaes, Paul Wegener
* 1922 : Montmartre (Die Flamme) avec Pola Negri, Alfred Abel, Hermann Thimig

Période américaine muette

* 1923 : Rosita, co-réalisateur : Raoul Walsh
* 1924 : Comédiennes (The Marriage Circle)
* 1924 : Trois femmes (Three Women)
* 1925 : Forbidden Paradise
* 1925 : Ma femme et son flirt ou Embrassez-moi (Kiss Me Again)
* 1925 : L’Éventail de Lady Windermere (Lady Windermere’s Fan)
* 1926 : Les surprises de la TSF (So This is Paris)
* 1926 : Honeymoon Express, co-réalisateur : James Flood
* 1927 : Le Prince étudiant (Student Prince in Old Heidelberg), co-réalisateur : John M. Stahl
* 1928 : Le Patriote (The Patriot)
* 1929 : L’Abîme (Eternal Love)

Films parlants

* 1929 : Parade d’amour (The Love Parade)
* 1930 : Paramount on Parade co-réalisateurs : Frank Tuttle, Edmund Goulding, A. Edward Sutherland etc.
* 1930 : Monte Carlo
* 1931 : Le Lieutenant souriant (The Smiling Lieutenant)
* 1931 : L’Homme que j’ai tué (Broken Lullaby)
* 1932 : Une heure près de toi (One hour with you) co-réalisateur : George Cukor
* 1932 : Haute Pègre (Trouble in Paradise)
* 1932 : Si j’avais un million (If I Had a Million) (contribution scénario)
* 1933 : Sérénade à trois (Design for Living)
* 1934 : La Veuve joyeuse (The Merry Widow)
* 1937 : Ange (Angel)
* 1938 : La Huitième Femme de Barbe-Bleue (Blue Beard’s Eighth Wife)
* 1939 : Ninotchka
* 1940 : The Shop Around the Corner (Rendez-vous)
* 1941 : Illusions perdues (That Uncertain Feeling)
* 1942 : Jeux dangereux (To be or not to be)
* 1943 : Le ciel peut attendre (Heaven Can Wait)
* 1945 : Scandale à la cour (A Royal Scandal) co-réalisateur : Otto Preminger
* 1946 : La Folle ingénue (Cluny Brown)
* 1948 : La Dame au manteau d’hermine (That Lady in Ermine) co-réalisateur : Otto Preminger