Laura Laufer est l'auteur du livre Jacques Tati ou le temps des loisirs, publié aux Editions de l'If.

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Khatchick, Leonarda et les autres : régularizez !









UNE SOLUTION : LA RÉGULARISATION !
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Messieurs Valls et Hollande vont - ils demeurer sourds aux réactions dues à l’émotion, à la morale et à la conscience des valeurs humaines entendues - y compris parmi les socialistes - quant à l’expulsion de Leonarda ? Hier les jeunes sont descendus dans la rue, poussés par l’indignation, pour le retour de Khatchick et de Leonarda. Oui, il faut sanctuariser l’école, et au delà de ses murs, l’entourage de l’enfant ou de la jeunesse scolarisée. Un jeune ne peut pas faire ses études dans de bonnes conditions sous la menace constante d’une expulsion... et l’école est la meilleure chance pour l’intégration.

Pour Leonarda et ses frères et soeurs, nés en Italie, ils sont citoyens européens... mais Roms ils sont constamment discriminés et persécutés, ici comme ailleurs, en Europe. Ici, le droit au travail leur est restreint et la période transitoire imposée à la Roumanie et à la Bulgarie pour rejoindre l’ Union Européenne, les contraint, au contraire de tous les autres citoyens européens, à demander un droit au séjour. Contrairement à ce qu’affirme Manuel Valls, les Roms sont intégrables à condition qu’on crée les conditions de droits (travail, école, logement) qui permette d’en finir avec toute discrimination. Les Roms sont instrumentalisés comme bouc émissaires des populismes de droite comme de gauche, pour masquer l’incompétence du gouvernement jusqu’ici à s’opposer aux délocalisations et fermetures d’entreprises afin de résoudre le chômage.

Aujourd’hui, le gouvernement français impose l’austérité à tous au nom du comblement des déficits des caisses des organismes sociaux et de la dette, mais on peut souhaiter qu’il entende que le coût des politiques de l’immigration est exorbitant : selon un rapport du Sénat en 2009 http://www.senat.fr/commission/fin/pjlf2009/np/16/164.html#toc120
l’Etat a déboursé près de 415,2 millions d’euros en 2008 pour 19.800 reconduites forcées, soit 20 970 euros pour chaque expulsion.

La Cimade, association qui intervient dans les Centres de Rétention Administrative, évalue dans son rapport de 2009 que la facture totale approcherait 533 millions d’euros, soit 27.000 euros par personne. (http://www.lacimade.org/publications/43).
De qui se moque le gouvernement par ce gaspillage ?
Du fait de la non -régularisation des sans- papiers, le travail dissimulé coûte très cher à la collectivité ; selon le « Précis de réglementation sur le travail illégal », édité en 2009 par la Direction Générale du Travail et la DNLF et citant l’INSEE, le montant de la fraude générée par l’économie souterraine est estimé à 4,4 % du PIB, soit une somme de 54,88 milliards d’euros (en prenant pour base le PIB 2000) dont un quart pour le travail illégal. (ici le rapport de 2010 :http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_verbalisation_du_travail_illegal_en_2010_et_2011-2.pdf)

Voilà de quoi renflouer les caisses de l’Etat ! La condition ? RÉGULARISER les victimes de ces conditions de travail et ne pas supprimer les moyens des Inspections du travail et de l’Urssaf, mais au contraire les renforcer.- Laura

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Anina Ciuciu "on ne donne pas l’opportunité aux familles (roms) de s’intégrer" -

UNE SOLUTION : LA RÉGULARISATION !
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Messieurs Valls et Hollande vont - ils demeurer sourds aux réactions dues à l’émotion, à la morale et à la conscience des valeurs humaines entendues - y compris parmi les socialistes - quant à l’expulsion de Leonarda ? Hier les jeunes sont descendus dans la rue, poussés par l’indignation, après les expulsions de Khatchick et de Leonarda. Oui, le ministre Vincent Peillon a raison : il faut sanctuariser l’école, et au delà de ses murs, l’entourage de l’enfant ou de la jeunesse scolarisée. Un jeune ne peut pas faire ses études dans de bonnes conditions sous la menace constante d’une expulsion... et l’école est la meilleure chance pour l’intégration.

En ce qui concerne, Leonarda et ses frères et soeurs, la seule application des règles iniques européennes lui permet de vivre en France comme bon lui semble. Née en Italie, elle est citoyenne européenne... mais Rom elle appartient à la minorité constamment discriminée et persécutée, ici comme ailleurs, en Europe. Le droit au travail leur est restreint et la période transitoire imposée à la Roumanie et à la Bulgarie pour rejoindre l’ Union Européenne, les contraint, au contraire de tous les autres citoyens européens, à demander un droit au séjour. Contrairement à ce qu’affirme le Ministre de l’intérieur, les Roms sont intégrables à condition qu’on crée les conditions de droits (travail, école, logement) qui permette d’en finir avec toute discrimination. Les Roms sont instrumentalisés comme bouc émissaires des populismes de droite comme de gauche, pour masquer l’incompétence du gouvernement jusqu’ici à s’opposer aux délocalisations et fermetures d’entreprises afin de résoudre le chômage.

Aujourd’hui, le gouvernement français impose l’austérité à tous au nom du comblement des déficits des caisses des organismes sociaux et de la dette, mais on peut souhaiter qu’il entende que le coût des politiques de l’immigration est exorbitant : selon un rapport du Sénat en 2009 http://www.senat.fr/commission/fin/pjlf2009/np/16/164.html#toc120
l’Etat a déboursé près de 415,2 millions d’euros en 2008 pour 19.800 reconduites forcées, soit 20 970 euros pour chaque expulsion.

La Cimade, association qui intervient dans les Centres de Rétention Administrative, évalue dans son rapport de 2009 que la facture totale approcherait 533 millions d’euros, soit 27.000 euros par personne. (http://www.lacimade.org/publications/43).
De qui se moque le gouvernement par ce gaspillage ?

Autre chose, du fait de la non -régularisation des sans- papiers, le travail dissimulé coûte très cher à la collectivité ; selon le « Précis de réglementation sur le travail illégal », édité en 2009 par la Direction Générale du Travail et la DNLF et citant l’INSEE, le montant de la fraude générée par l’économie souterraine est estimé à 4,4 % du PIB, soit une somme de 54,88 milliards d’euros (en prenant pour base le PIB 2000) dont un quart pour le travail illégal. (ici le rapport de 2010 :http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_verbalisation_du_travail_illegal_en_2010_et_2011-2.pdf)

Voilà de quoi renflouer les caisses de l’Etat ! La condition ? RÉGULARISER les victimes de ces conditions de travail et ne pas supprimer les moyens des Inspections du travail et de l’Urssaf, mais au contraire les renforcer.- Laura